Paris, Ciemi L'Harmattan, 1990, 332 p. (Migrations et changements, n° 22)

Exemplaire n°3 fonds Dewitte

Résumé Les étrangers en France, depuis le milieu du XIXe siècle, sont en majorité des ouvriers. Leur insertion dans la société française s'opère au sein du milieu ouvrier, dans lequel ils connaissent des phases de rejet et l'intégration. Leur destin individuel et collectif est ainsi fortement lié aux évolutions qui affectent le travail industriel et les conditions d'existence de la classe ouvrière. La répartition des étrangers dans la classe ouvrière est très contrastée : ils sont concentrés dans certains emplois, branches et régions, situation qui les rend vulnérables à la crise économique. La cohabitation entre ouvriers français et étrangers a été le plus souvent contrainte et source de conflits, cependant l'expérience commune, en particulier sur les lieux de travail, suscite également des solidarités. Pour une part, l'accueil des étrangers dépend du degré de cohérence des cultures ouvrières avec lesquelles ils entrent en contact. Le fait que la population étrangère se stabilise et devient de plus en plus familiale implique qu'on analyse les formes d'intégration à leur classe d'accueil et à la société française en tenant compte, non seulement des valeurs liées aux cultures d'origine, mais aussi de leur statut social précaire.