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Des racines coloniales du racisme "à la française" : Petit dictionnaire des insultes racistes / Alain Ruscio

Type : LivreGenre : Auteur: Ruscio, Alain, 1947-...., AuteurEditeur : Paris : Les Indes Savantes , 2020Description matérielle : 1 vol. (150 p.) ; 21 x 15 cmISBN : 978-2-84654-554-9.Résumé : Quand il s'agit de blesser l'Autre, présumé faible et sans défense, l'imagination humaine est sans limites, le vocabulaire s'enrichit ? mot contestable ? en permanence. Quand, de plus, une communauté humaine est persuadée qu'elle est supérieure, quand elle est seule à posséder le Verbe, majuscule à l'appui, à traduire par mille canaux le regard méprisant ou condescendant, le flot se fait torrent. Durant quatre siècles, la dévalorisation des êtres à peaux noires, basanées, brunes, jaunâtres, croisés, puis soumis au joug, mena à des comparaisons insultantes : ces êtres étaient des sous-hommes, des animaux sans doute légèrement perfectionnés. Aussi l'ère esclavagiste, puis la période coloniale ont-elles donné naissance à une grande quantité de mots insultants : les Maghrébins étaient des bicots, des crouïats, des troncs... les Noirs des négros, des bamboulas, des chocolats... les Indochinois des nha-qués... Parfois, des mots migraient : ainsi, bougnoules passa des Noirs aux Maghrébins. Les mots appliqués aux femmes de ces races inférieures connurent un sort parallèle, de bicote à négresse, en passant par bamboulette, etc.Note : Historien, spécialiste de l'histoire contemporaine de l'Indochine PoèteSujet - Nom commun:racisme | dictionnaire | colonialisme Dewey : 305.800 944Plan de classement : :5 Représentations | 5B Xénophobie, Fraternité
Type de document Site actuel Cote Statut Date de retour prévue Réservations
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Historien, spécialiste de l'histoire contemporaine de l'Indochine Poète

Quand il s'agit de blesser l'Autre, présumé faible et sans défense, l'imagination humaine est sans limites, le vocabulaire s'enrichit ? mot contestable ? en permanence. Quand, de plus, une communauté humaine est persuadée qu'elle est supérieure, quand elle est seule à posséder le Verbe, majuscule à l'appui, à traduire par mille canaux le regard méprisant ou condescendant, le flot se fait torrent. Durant quatre siècles, la dévalorisation des êtres à peaux noires, basanées, brunes, jaunâtres, croisés, puis soumis au joug, mena à des comparaisons insultantes : ces êtres étaient des sous-hommes, des animaux sans doute légèrement perfectionnés. Aussi l'ère esclavagiste, puis la période coloniale ont-elles donné naissance à une grande quantité de mots insultants : les Maghrébins étaient des bicots, des crouïats, des troncs... les Noirs des négros, des bamboulas, des chocolats... les Indochinois des nha-qués... Parfois, des mots migraient : ainsi, bougnoules passa des Noirs aux Maghrébins. Les mots appliqués aux femmes de ces races inférieures connurent un sort parallèle, de bicote à négresse, en passant par bamboulette, etc.

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